vendredi 25 juillet 2014

Un petit goût de rentrée...

Je sais la rentrée est encore loin, mais mes pensées divaguent, se perdent, imaginent, raturent pour finalement tout écrire d'un bloc. Et si ? Et si ça se passait comme ça ? Imaginons pour voir un peu, ça m'évitera de cogiter toute seule dans mon coin ! Je te préviens ça peut être long, il est minuit et demi et je me sens l'âme créatrice cette nuit !



C'est la veille de la rentrée. Jour brumeux, jour heureux ? Je refais mes comptes dans ma tête, les comptes que je me dois à moi-même. Est-ce que je suis prête à affronter tout ce changement d'un coup ? Un nouvel endroit, un nouveau parcours en bus et tram à mémoriser, ma carte d'étudiante avec une photo moche, des nouvelles copines, peut-être des pétasses, la bande qu'on formera, comme dans mon rêve, un nouveau self, de nouveaux choix drastiques, de nouveaux cours aussi c'est important c'est pour ça que je suis là ! Je suis avide de connaître la suite. Je me sens comme dans une série, au moment de la fin qui nous laisse dans un suspense insoutenable, avec ce " to be continued " un peu blasant.

Je m'imagine déjà , passant ma carte de bus au lecteur, m'asseyant toute seule, regardant le paysage défiler, essayant de mémoriser les noms des rues, les bâtiments principaux... mon regard se perd un peu, il y a de l'agitation dès le matin dans cette nouvelle ville. Je vérifie une nouvelle fois que j'ai tout ce qui me semble nécessaire. Je n'ai pas d'appréhension, je sais que je suis d'un sociable et que je vais très vite me faire des amies. Je connais de vue déjà quelques personnes, ça me rassure un peu quand même. Un trieur, des copies simples et doubles dans une pochette cartonnée, une trousse pleine à craquer, un miroir de poche, un paquet de mouchoir, un déodorant, mes clés, mon portefeuille, un parapluie pliable, un livre que je peine à lire dans les moments tranquilles.



Et puis me retrouver devant cette fac, avec ce monde autour. Ces gens qui sont là, tout autour de moi. Avoir la désagréable impression de se sentir comme épiée, agressée. Il faudra que je m'habitue à ce nouveau flux incessant qui grouille autour de moi. Certains fument à l'entrée, d'autres discutent avec un gobelet à la main provenant sans doute du distributeur... Ils ont tous l'air de se connaître, et ceux qui sont tout seul se faufilent dans la foule comme des petites anguilles.

L'étage dédié à l'orthophonie se trouve au 4ème. Il y a bien un ascenseur, mais je ne me risque pas à l'emprunter vu le monde qu'il y a déjà dans le hall. C'est alors avec courage que je gravis les marches, sachant pertinemment que ça sera mon lot quotidien durant 5 années. J'arrive donc dans mon couloir, tout de vert vêtu, et je cherche ma salle. Elles sont déjà plusieurs à attendre dans la classe, et certaines discutent avec animosité. Je regarde les nouvelles têtes, je les juge un peu sur leur physique, après tout qui ne le fait pas ? Je mets dans un coin de ma tête les nouveaux prénoms et m'assieds à côté de celle qui me semble la plus sympathique.

La professeur se présente, puis présente la formation. Elle n'a ni l'air sympa, ni l'air chiante ou méchante. Elle fait juste son boulot on dirait. Je regarde déjà par la fenêtre, en me disant que je vais passer 5 ans entre ces 4 murs. J'ai du mal à réaliser. Elle nous fait remplir une fiche, et ça me rappelle le jour du concours. Enfin ça me rappelle plus ou moins tous les concours que j'ai passé pour en arriver là. Et là, je me sens vraiment fière de moi. Je me dis que j'en ai un peu bavé quand même, certainement moins que les autres, mais bavé quand même. Et je mérite ma place tout autant que les autres présentes dans la pièce.



Vient le temps du repas, on y va en groupe, toutes ensembles, histoire de faire connaissance. Mais je ne m'illusionne pas, je sais que des affinités finiront par se créer, et que des petits groupes se formeront. On ne peut tout de même pas tout le temps se déplacer à 40. Je retrouve le restaurant universitaire, qui ne m'avait tout de même pas manqué cette année. Sa file d'attente interminable, ses serveuses mal polies et ses plats plus ou moins appétissants. Je m'entends plutôt bien avec deux ou trois filles, j'espère qu'elles pensent la même chose que moi.

Et puis, après encore une après-midi de cours, on rentre tous chez soi. On fait le trajet en sens inverse, on repasse la carte dans le lecteur, on regarde le paysage défiler, on reconnaît certains édifices. Et on s'assoit sur son lit pour téléphoner aux gens qu'on aime et leur donner des nouvelles... Oui j'ai été moi-même, je n'ai pas cherché un rôle. Oui je suis allée vers les autres, je crois même que je me suis fait des amis, oui j'ai mangé à la cantine, non je n'ai pas eu du mal à me retrouver dans les transports. Ça va aujourd'hui, donc ça ira demain.


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