vendredi 31 octobre 2014

Le sexfriend, c'est pour moi ou pas ?

Parlons peu , parlons sexe. J'en ai parlé un peu avec mon psychiatre, et il commençait à partir dans des trucs totalements métaphysiques, avec ses grandes phrases le sexe c'est la vie la mort tout ça vous savez blablabla. Donc je préfère en parler ici, plutôt que de me remettre totalement en question à chaque fois que je vois un garçon. 



On entend plus trop parler de cette mode du sexfriend, et à vrai dire, ce n'est pas plus mal. Le phénomène avait tendance à se banaliser, et certains suivaient la " mode " juste pour suivre la mode. Ce qui n'a , à mon sens, pas grand intérêt. Mais ce n'est pas parce qu'on en parle moins que ça ne se fait plus... C'est simplement plus discret.

Avant tout, qu'est-ce qu'un sexfriend ?

Je définirais ce mot par ami avec lequel on couchotte de temps à autre. Au delà du mot sexe et du mot ami, on peut aussi le définir par une relation à sens exclusif la plupart du temps. Ou non. 
Ami parce qu'il faut que ce soit quelqu'un que vous connaissiez bien, à qui vous pouvez vous confier quand ça ne va pas, et qui ne vous prend pas pour un objet, dans le sens, il ne vous utilise pas. Autant aller s'acheter un fleshlight à ce compte là ( google moi fleshlight petit pervers haha ) . Il faut du respect entre les deux personnes, et cela des deux côtés. 
Ok, on est là pour copuler joyeusement dans la bonne humeur, mais il y a un minimum d'intéret à avoir pour la personne. Je ne vous demande pas de le bombarder de texto tous les jours, mais ne le faites pas seulement quand vous en avez envie non plus. Et ne partez pas le matin en douce s'il vous plaît. 

Pourquoi ne pas partir en douce le matin ? Parce qu'il est ici question de relation. Même si c'est une relation basée sur le sexe, c'est toujours une relation. Ok, dans le principe, vous ne vous devez rien, mais dans les faits, il en est autrement. 
Une relation, c'est le principe d'échange, d'attention, et j'insiste, de respect mutuel. A ça vous ajoutez le facteur sexe et vous avez un sexfriend. 

On nous rebat les oreilles avec cela, mais le pire qui puisse arriver, c'est que l'un tombe amoureux de l'autre. Et c'est ce qui arrive dans 90% des cas. Heureusement, malheureusement ? Votre histoire n'est pas la mienne, et je ne peux pas et ne vous jugerais jamais. 

C'est pour cela qu'il est important de dissocier coeur et corps. Les deux ne sont pas si liés que ça, et il est possible de faire l'amour, et de clairement, soyons cru , baiser. 
Il faut savoir poser des limites, je ne le vois pas tous les jours, on s'appelle en tant qu'amis parfois, sans chercher à forcément coucher ensemble, on passe du bon temps, on va à des expos, des cinés etc. Et ça se finit au lit le plus souvent, soyons clair. 

Avant de débuter ce genre de relation, il faut être très clair, poser des règles, savoir qu'on ne tombera pas amoureux, ou du moins, qu'on ne l'envisage clairement pas. Il faut s'accorder sur le respect qu'on se témoigne, et être d'accord que si l'un tombe amoureux, ça sera fini. C'est une dure règle, mais c'est comme ça que ça fonctionne, à mon sens. 

Mais avec tout ça, quand la complicité s'installe ... Pourquoi ne pas se mettre en couple ?

Je vais être très claire, peut-être un peu trop franche. On a tous des besoins dits primaires, bestiaux. Si vous vous êtes mis en sexfriend, c'est que vous avez ressenti le besoin de les combler. Et que la personne en face de vous aussi. Soit ça marche entre vous, vous tombez amoureux, sortez les trompettes, soit vous en restez au stade purement sexuel, du plaisir éphémère et facile. Retenez bien que lorsqu'une relation commence comme ça, ce n'est pas une bonne base. Le sexe, c'est facile, attraper le coeur de quelqu'un qui vous appelle et qui sonne chez vous à 3h du mat, l'est nettement moins. Mais si vous vous en sentez capable, foncez mes jolis ! Mais sachez bien qu'on ne séduit pas quelqu'un en couchant avec lui. 

En résumé, je dirais que le sexfriend c'est : 

Pour quelqu'un qui sait dissocier coeur et corps
Quelqu'un qui sait se montrer respectueux 
Quelqu'un qui assume pleinement de ressentir des envies de sexe 
Quelqu'un d'assez fort pour savoir garder des distances
Quelqu'un de plutôt bien organisé dans sa tête.

Les avantages d'un sexfriend : 

Le sexe
Avoir quelqu'un qui à qui se confier
Un véritable ami qui nous connaît bien
Le plaisir de ne pas être jugée 
Assumer pleinement son côté chagasse

Les inconvénients d'un sexfriend :

On s'attache vite, quoi qu'en en dise
On se sent un peu objet parfois, même si ce n'est pas le cas
L'autre n'est pas vraiment en mode loveur...
Les textos tard le soir avant de dormir ça fait tomber amoureux, alors imaginez les câlins...

J'espère vous avoir éclairé sur le sujet ! 

Mais au fait, pourquoi Romane ?

Aujourd'hui, je vous parle de mon pseudo. Je ne sais pas si vous le savez tous, mais Romane n'est pas mon vrai prénom. Mon vrai prénom commence par un N.

J'ai choisi Romane, parce que dedans, il y a le mot roman. C'est un peu prétentieux, mais j'ai parfois envie de croire que ma vie est un roman. Quelque chose qui a une ligne de conduite, mais qui se déroule devant mes yeux, et dont je peux reprendre la lecture quand bon me semble.
J'aime bien ce prénom car je ne connais pas beaucoup de Romane, et le raccourci Romy est tellement mignon.

En ce qui concerne Herre, j'ai tout simplement rajouté un H devant le verbe errer. Car j'erre parfois dans mon propre roman...


Et vous, est-ce que votre pseudonyme a été mûrement réfléchi ?

jeudi 30 octobre 2014

Les petits bonheurs de la semaine #2



Recevoir gratuitement des vêtements. Un bon rosé. Des mains qui se serrent. La nuit et sa douceur. Un pull à paillettes. Les ongles sans vernis. Le vent qui saisit, au petit matin. Une virée à Paris en improviste. Ma soeur. De l'amour, encore et toujours. Une réconciliation. Un cappucino. Un gratin dauphinois. Une nouvelle table basse. Une nouvelle amie. Une conversation très intéressante. Suivre une ligne de conduite. Ne jamais baisser les bras. Avancer. Penser à ma mamie et sourire. Un " tu me manques ". Je te veux dans mon lit, je te veux dans ma vie. Des promenades en plein soleil. Le bruit de la ville et des gens. Des rencontres. Un partiel réussi. Etre heureuse sous la pluie. Ne devoir rien à personne. De nouveaux projets. S'entendre dire qu'on est quelqu'un de bien.

vendredi 24 octobre 2014

Ca ira

Je commence à doucement réapprendre les petites choses du quotidien sans elle. Je ne l'attends plus à table, et je sais que plus personne ne nous attendra quand on reviendra d'une virée shopping avec ma maman et mon petit frère.
Elle est vraiment partie hier, ça a duré toute la journée, c'était tellement éprouvant. J'ai pris 10 ans en quelques heures. On grandit parfois plus en quelques jours qu'en quelques années.
Ca m'a fait du bien de voir que les gens de ma famille se sont déplacés parfois de très loin pour lui rendre un dernier hommage. J'ai lu un texte à la messe avec ma maman, et je suis fière de lui avoir offert ce dernier cadeau.
J'espère qu'elle est avec mon papi bien au chaud au paradis, et qu'elle peut manger autant de sel qu'elle le veut.



J'ai des moments où je suis exécrable ces derniers temps, où je n'ai pas envie de parler, simplement parce que tout m'agresse. Je suis sortie en ville changer des billets de train, l'ambiance autour de moi, les gens qui parlent, j'ai clairement eu envie de me mettre en boule dans mon lit et de ne plus sortir. S'ajoute à cela l'information que je redoutais tant, j'étais cocue jusqu'à la moelle depuis mai. Et toute la famille qui était au courant et qui faisait semblant devant moi, alors qu'ils félicitaient leur fils quand il rentrait d'une charmante compagnie. Bravo mon fils, tu es un bon, tu les cumules. Clap Clap Clap.

C'est pour ça que j'ai peur , j'ai affreusement peur de quelconque relation. J'ai peur de m'attacher encore, de me mettre des œillères et d'être blessée comme pas permis. Mais d'un autre côté, je suis tellement fleur bleue et naïve que je crois encore qu'il y a quelqu'un qui ne se lassera jamais de m'enlacer.

Et puis, la vie continue. Au delà des doutes, au delà des épreuves, il faut continuer. Parce que c'est aussi ça la vie, c'est aussi s'en prendre plein la tête, mais pouvoir se relever. Quand je vois qu'hier j'ai réussi à rire de bon coeur, que j'ai pris des gens en pleurs dans mes bras, et que le soleil brillait d'un réel éclat, je me dis que tout n'est pas perdu. Y a encore de l'espoir. Faut pas s'arrêter au premier échec, y en aura tellement d'autres. Faut juste se dire que ça passera, ça ira, tout passe, on se remet de tout.

Ma mamie est bien, elle est encore dans mon coeur, elle y sera toujours. Et bien sûr que je trouverais quelqu'un qui me mérite, quelqu'un d'intelligent, quelqu'un de câlin, pas un manipulateur pervers narcissique qui me trainera dans la boue et qui levera la main sur moi.

Alors ça ira, ça ira. Mes épaules me font mal, j'ai toute la peine qui repose dessus, mais je prends des bains tous les jours. Et je chante de plus en plus.

mardi 21 octobre 2014

Ceux qui restent

J'ai bien conscience que mes articles ne respirent pas la joie ces temps-ci... Mais vous me comprenez, enfin je suppose.



Je me rends compte de l'importance de la famille. Et c'est dans l'adversité qu'on voit qui est là. J'ai un grand cousin que j'aime beaucoup, que je ne vois pas beaucoup, mais qui est là dans mon salon, à régler tous les papiers avec ma maman, étant donné qu'on va avoir pas mal de soucis d'ordre administratif. Ma mamie était sa marraine, et puis c'est quelqu'un de fort, de bon, et qui en impose, nous on a un peu trop la voix douce pour gueuler au téléphone. Et puis on est démuni face à la douleur, et tous ces gens qui veulent de l'argent, enfin bref...

Y a aussi des grands tantes, des tantes, qui se sont proposés pour faire à manger pour le buffet jeudi. Des taboulés, des quiches, ça va être super cool. Mon grand oncle qui habite à la mer s'est même proposé de monter pour nous aider même.

Mon oncle veut faire une plaque pour ma mamie, lui d'habitude si réservé. Je pense qu'on pourrait avoir des surprises. Et des bonnes.

Y a aussi les amis qui sont là, qui t'appellent, qui t'envoient des messages tous les jours. Qui sont simplement là, et qui me font beaucoup de bien. Alors bien sûr, je ne suis pas tout le temps très gentille avec eux, surtout en ce moment, mais mes nerfs lâchent, un rien m'énerve, et j'ai la grippe en plus. Inutile de vous dire que je suis sous antidépresseurs.

J'ai eu mon psychiatre au téléphone, et il m'a demandé si j'avais des idées noires. Clairement est-ce que vous avez envie de vous suicider ? J'ai réfléchi, et puis j'ai dis oui.
Après je lui ai dis que quand je voyais comment c'était le bordel dans les papiers, j'allais pas faire ça, ça aiderait pas grand monde. Et puis j'ai pensé que ça serait lâche de faire ça. C'est pour ça qu'il ne faut pas me laisser toute seule, pas en ce moment.

Ceux qui passent dans ma vie ne sont pas forcés d'y rester. Mais quand ils sont là, ils le sont pleinement et je les remercie.


Amour sur vous.

lundi 20 octobre 2014

Critique de film : Mommy


J'aimerais vous parler de ce film, qui m'a beaucoup touché. 
Je ne connaissais pas ce réalisateur, mais j'en avais entendu parler un peu. Ce film est une claque, une gifle, et on en sort changé. C'est mon coup de coeur du moment, qui durera très longtemps je sais. J'ai bien envie de retourner le voir. Il est en version originale ( québécois ) sous-titré, mais on s'y fait assez vite.

Diane est une femme qui doit récupérer son fils dans un centre pour adolescents atteints de TDAH, un trouble du comportement envahissant, qui peut s'apparenter à de l’hyperactivité et qui inclut de la violence et un trouble de l'attachement. 
Elle le récupère chez elle, et tente tant bien que mal de concilier les deux bouts. Ca ne sera pas sans l'aide de la nouvelle petite voisine, très discrète mais qui pourtant peut faire beaucoup. 
Je ne vous en dis pas plus, à vous de le découvrir, je ne veux rien vous gâcher.

Ce film est beau, déjà grâce à sa réalisation. Les plans sont bien tournés, on sent que c'est axé sur l'émotion, les détails, et qu'aucune scène n'est tourné au hasard. Certaines scènes sont des bouffées d'oxygène, et la bande-son est juste un petit bijou. 

Ce film est également beau car il aborde un sujet dont on ne parle pas assez, la famille du malade. Comment il faut aborder les situations, comment ça se passe dans la vie de tous les jours et surtout la relation et la distance qu'on doit mettre avec la maladie. Ce film est loin d'être larmoyant ou niais, c'est juste une gifle qu'on reçoit, parce que c'est fort, parce que ça nous touche, et surtout parce qu'on se dit, qu'est-ce que je ferais moi, à la place de Diane ? 

Je ne vous cache pas que ce film est extrêmement dur, certaines scènes prennent à la gorge, et on se sent acteur nous-mêmes, un peu dépassés, un peu perdus devant ce qui se déroule sous nos yeux. Je suis contente de l'avoir vu accompagnée.

Je me suis beaucoup attachée aux personnages, notamment à Diane, même si je ne sais pas si on peut dire que c'est le personnage principal du film, tant Steve prend une large place. J'ai aimé la façon dont elle parlait, toujours très franche, et parfaitement résolue. Certains dialogues sont vraiment amusants, et on sent qu'elle a de la complicité avec son enfant. 
Le personnage de Steve, son fils, m'a beaucoup ému. J'avais envie de le prendre dans mes bras, de lui dire que j'étais là pour lui . Et je n'ai pas du tout peur de me faire frapper, j'ai passé mon été à recevoir des coups avec les gamins cet été ( voir mon article sur l'animation ). 

Au final, j'aimerais beaucoup retourner voir ce film, et c'est certain que je vais l'acheter quand il sortira. Je comprends qu'il ait eu un prix à Cannes, et je remercie très fort Xavier Dolan pour ce beau travail. 

samedi 18 octobre 2014

Le grand départ

Ma mamie vient de mourir presque dans mes bras. Cette nuit, comme ça.
Rien ne laissait présager cela, elle a fait un AVC on pense. Je lui ai tenu la main jusqu'à ce que les pompiers arrivent, en lui répétant qui on était, qu'on était là pour elle et qu'on ne la laisserait pas tomber et surtout que ça irait mieux.
Elle a fait un arrêt avant que le médecin du Samu arrive, et ils ont jugé que ce n'était pas utile de la réanimer, elle était en arrêt depuis 5 mn, elle aurait eu trop de dommages mentaux, son cerveau était presque totalement détruit.
Les médecins sont restés jusqu'à ce que l'activité électrique de son corps s'arrête. J'ai vu les pompiers partir, le médecin aussi, on a eu des explications sur la marche à suivre, et puis on est resté comme ça, tous les trois, ma maman, mon petit frère et moi.



On a choisi de vivre avec elle, parce que mon papi est décédé quand j'avais 5 ans, et puis ma mamie s'est retrouvée toute seule on ne pouvait pas la laisser comme ça elle n'était pas autonome et on ne voulait surtout pas la placer dans un mouroir.
Cela faisait 15 ans que je vivais avec elle. Pour mon petit frère , ça représente tout sa vie, c'est lui qui me l'a dit.
15 ans de fous rires, d'engueulades parfois et il ne faut pas seulement garder les bons moments, il faut garder l'ensemble. Ce n'était pas rose tous les jours, mais on a fait ce qu'on a pu, on a été là. On voulait qu'elle finisse ces jours dans sa maison, entourée des gens qu'elle aimait. On n'a pas toujours été très conciliant, parfois dur peut-être surtout quand il fallait la priver de sel au moment du repas. Mais on a été là, on n'a pas de regrets à avoir, on a fait ce qu'il a fallu. Et je pense qu'elle a dû le comprendre hier, quand elle a vu que ses deux petits enfants lui tenaient la main.

Je me rends compte que je n'ai pas toujours été une petite-fille sympa, je lui ai souvent mal parlé, et puis je ne lui ai jamais dit je t'aime. Mais ma maman m'a dit hier qu'elle savait très bien que j'avais bon fond, c'est elle qui m'a élevé.

Comme vous le savez je suis déjà en pleine dépression, et j'ai très peur de lâcher, de ne pas pouvoir physiquement et mentalement. Il faut que je tienne parce que je suis courageuse, et que ça n'est pas ça qui va m'arrêter. Elle aurait été super fière d'avoir une petite fille orthophoniste.

Elle va me manquer, je pense qu'elle me manque déjà. Hier elle était là à me demander comment ça allait, elle avait son pull, le même qui est resté poser sur le fauteuil. Et aujourd'hui, on est allé aux pompes funèbres pour choisir la couleur de son cercueil. C'est triste la vie, c'est injuste. Mais on savait que ça allait arriver un jour ou l'autre de toute façon.

vendredi 17 octobre 2014

Cette maladie dont on parle si peu...

Aujourd'hui j'aimerais aborder un sujet plutôt épineux, vous donner mon avis puisque ça me concerne, et en même temps dissiper pas mal de malentendus sur la question. Je vais essayer d'être claire mais je ne dis en aucun cas que je vais parler en tant que grande spécialiste.

Selon wikipédia : Le trouble bipolaire, ou trouble maniaco-dépressif1, est un diagnostic psychiatrique décrivant une catégorie de troubles de l’humeurdéfinie par la fluctuation anormale de l’humeur, oscillant entre des périodes d'élévation de l'humeur ou d'irritabilité (manie ou dans sa forme moins sévère d'hypomanie), des périodes de dépression et des périodes d'humeur normale (euthymie).



En général, quand je dis que je suis bipolaire, on me dit ha oui tu es lunatique ! Je vois totalement ce que c'est ! 
La bipolarité est une maladie, tandis qu'être lunatique est un trait de caractère, ce sont deux choses bien distinctes. On peut très bien être lunatique et ne pas être bipolaire.
Quelqu'un de lunatique changera de comportement d'un jour sur l'autre, tandis que le bipolaire aura des changements d'humeur, mais beaucoup plus profond, et qui seront caractérisés par des phases plus ou moins longues, des semaines, des mois parfois des années. 

Les causes de la bipolarité peuvent être multiples, et tirent le plus souvent leur source de l'histoire de la personne, de son passé ou d'un événement choc qui a perturbé ou bouleversé la vie. 

J'ai fait ma première crise lors d'un stage Bafa que je n'ai pas obtenu. Parler de la construction d'une personne, de son éducation, d'où elle vient et ses racines m'a totalement bouleversé, surtout qu'il y avait une fille également adoptée qui avait eu la chance de retrouver sa famille biologique, voeux le plus cher dans ma vie. Ça m'a totalement retourné de parler de comment j'avais été élevé, de ce que j'avais reçu, de comment j'abordais l'enfance. Résultat j'ai commencé à avoir un comportement très bizarre, j'ai changé du tout au tout en une semaine. Au début du stage j'allais vraiment beaucoup vers les autres, je parlais à tout le monde, et à la fin je ne pouvais même plus manger si quelqu'un me regardait. Je fumais comme un pompier, je buvais café sur café, je restais tard toute seule, je n'avais plus aucun sens de l'orientation et j'ai perdu beaucoup d'affaires et cassé beaucoup de choses. 
Au final, j'ai même eu des hallucinations, et j'ai été interné par ma mère dès que j'ai eu fini ce stage chaotique. J'ai d'abord été interné chez les enfants car j'étais mineure et ils ont estimé que j'avais la maturité pour aller chez les adultes. J'en fais encore des cauchemars parfois. 


J'ai fait ma seconde crise un an après la première. J'avais 18 ans. Cela faisait 10 mois que j'étais avec un garçon, et ça n'allait plus très bien, ça sentait la fin et je devais partir faire mes études à Nancy. Comme on peut s'en douter, il a utilisé le prétexte de la distance pour me dire qu'il fallait que ça s'arrête là. Et il m'a laissé comme ça, j'étais loin de ma famille, je ne rentrais qu'aux vacances d'octobre, on était début septembre, je n'avais personne pour me soutenir. Je suis sortie pour me changer les idées du coup, j'allais aux musées, au resto, mais aussi en boîte et dans des bars pas très recommandables. Je rencontrais du monde, mais pas des personnes de confiance, des coups d'un soir, des gens de passage. Et puis j'ai fait des choses totalement inconsidérées, dont je n'ose même pas parler ici tellement j'en ai honte. Bref, dure période, ma maman est venue me chercher d'Orléans à Nancy, m'a trouvé sur une grande place, toute seule, dans un état totalement second, avec l'aide de la police. 
J'ai été hospitalisé de mon propre chef cette fois-ci, parce que je sentais bien que j'allais mal, que j'avais besoin d'être remise sur les rails, et j'avais cruellement besoin qu'on s'occupe de moi. Qu'on me chouchoute, qu'on me bichonne. J'avais perdu 15 kilos en un mois, je rentrais dans du 14 ans, moi qui faisait d'habitude une taille 42. J'étais dans un sale état, et pourtant je me trouvais bien toute maigre, je trouvais ça jolie. Je crois que c'est depuis ce moment aussi que je rechigne à perdre des kilos parce que ça me rappellera trop cette époque de ma vie. 

Au final, je ne regrette pas du tout d'être allée en hôpital psychiatrique, je sais que ça m'a beaucoup aidé, et surtout que j'en avais besoin. C'est déjà grand de le reconnaître. 

Il y a beaucoup de préjugés sur cette maladie. 
Par exemple, beaucoup croient que ce n'est pas une maladie, pas une vraie maladie. Ou bien que c'est une maladie de chochotte pour les gens qui s'inventent des vies et qui s'ennuient de la leur. Ou une maladie de riche.
C'est une maladie due à une mauvaise chimie dans le cerveau, un mauvais échange qui se fait et qui dérègle des choses à l'intérieur. C'est vraiment une maladie, il y a des médicaments à prendre tous les jours jusqu'à la fin de notre vie.  Ils ne peuvent pas guérir, parce qu'on sait qu'on sera toujours malade, mais ils peuvent prévenir les crises, pour qu'on intervienne avant le burn out. Ils peuvent aussi shooter beaucoup. A l'hôpital c'est ce que les médecins te donnent en premier pour ne pas que tu te rendes comptes de l'endroit où tu es. J'étais totalement perdue, je planais à dix mille, et j'essayais d'ouvrir toutes les portes. Il y avait des patients qui m'induisaient en erreur en plus en me disant qu'il y avait des gens qui m'attendaient quelque part. C'était affreux, je me sentais piégée et emprisonnée. Depuis je sais vraiment ce que c'est la liberté et j'en profite.


On pense aussi que c'est une maladie qui va passer, juste comme un grippe, une passade. Ça ira mieux demain les gens pensent. Mais non ça ne va pas demain, pas forcément. On peut avoir des jours où on ne peut pas se lever, simplement parce que ça va mal , et que ça nous atteint physiquement. La douleur n'est pas seulement mentale, elle est également physique. Ce n'est pas un caprice, loin de là , on aimerait pouvoir être vaillant, mais il y a des jours où on ne peut pas faire autrement.
On a juste des stades où ça va mieux, pas forcément bien mais mieux. Et on sait que c'est une maladie qui nous suivra tout au long de notre vie, c'est ce qui rend la chose difficile, le fait d'accepter et de se dire que l'on ne guérira jamais. On peut juste vivre mieux avec.

La bipolarité a aussi un aspect centre du monde. Les bipolaires ont besoin d'affection, d'attention, leur vie entière est un spectacle. C'est parfois cool pour nous mais ça peut être vite soulant pour notre entourage, qui peut se lasser de nos frasques diverses...

Le taux de suicide est extrêmement élevé chez les bipolaires, de 10 à 15%. C'est alarmant, et c'est pour cela qu'il faut toujours avoir un oeil sur une personne bipolaire, ne jamais la laisser seule et souvent lui demander comment elle va, de parler d'elle etc...
J'ai eu des envies de suicide, j'ai frôlé la tentative à plusieurs reprises. Mais il y a toujours un petit quelque chose qui m'a arrêté, qui m'a fait me dire, peut-être que la vie me réserve de bonnes surprises et que je ne suis pas si nulle que ça.

J'espère ne pas vous avoir trop barbé avec cet article, mais il était important pour moi de l'écrire. J'espère également qu'il vous aura intéressé...

jeudi 16 octobre 2014

Puisque tout passe...

C'est dur parfois de se trouver bien, de se regarder dans le miroir et de se dire c'est certain, je vais passer une bonne journée, je suis une fille vraiment cool, j'avance, je trace ma route. Pourtant, cette dernière promet d'être belle, riche d'aventures et de moments à couper le souffle. Mais il y a parfois des moments où ça bloque, où on reste coincée dans une sorte de spirale infernale, qui nous fait nous dire que ça n'allait pas aujourd'hui et que ça n'ira certainement pas demain ni les autres jours à venir.



Je ne sais pas si c'est la maladie qui me rend comme ça ces derniers temps, peut-être le mauvais temps, les jours qui deviennent moins lumineux et le rythme des cours. Ou c'est peut-être autre chose, un mal plus profond, qui tire sa source d'un passé tiraillé entre doutes et espoirs fugaces.

Je suis allée chercher mes médicaments toute seule à la pharmacie. Comme une grande. C'était la première fois pour moi. Sans ma mère, juste avec mon ordonnance et mes yeux un peu étonnés que ce soit pour moi. En allant chercher mes médicaments, j'ai encore pris plus conscience de ma maladie, que je ne peux rien faire contre elle sinon prévenir les rechutes, et m'assurer du repos quand j'en éprouve le besoin.
Mon médecin m'a fait un arrêt maladie de trois jours. Je ne voulais pas d'une semaine, car j'estime que c'est beaucoup trop, et je sais que j'aurais trop de mal à rattraper les cours en ce cas.

J'ai l'impression que plus rien ne va, que je sombre , et que je suis toute seule et que je le resterai, que personne ne voudra plus jamais me tenir la main en croyant très fort que je suis la meilleure du monde.
Pourtant, je sais que c'est totalement faux, que j'ai des amis, ma famille pour me soutenir. Mais comment te dire que dans ces moments là, plus rien ne va, y a juste ta peine qui t'envahit, tu te sens mal, tu ne sais pas quoi faire, tu pleures toute la journée sans savoir pourquoi, tu te renfermes sur toi-même tu ne parles plus beaucoup aux gens. Et tu penses que tu ne t'en portes pas plus mal.

Il faudrait que je me bouge, que je fasse du sport, que je me dise j'ai des objectifs aujourd'hui, et que je sois fière , le soir, de les avoir accompli. Il faudrait que je la trouve, cette chose qui me calme, qui m'apaise quand ça ne va pas. J'ai pensé à reprendre la sculpture, j'aime beaucoup le contact de la main sur la terre glaise mouillée.
Il faudrait que je pense à tous ces petits bonheurs qui font que je me sens bien dans ma vie, même si en ce moment, je crois qu'elle ne me va plus autant que je le voulais.

J'ai pas envie d'abandonner, parce que je suis une battante, et parce que, peut-être que quelqu'un tombera amoureux de mon joli sourire, au détour d'une rue. Alors il faut que j'arrête d'aller en cours en jogging, que je fasse un peu plus attention à moi, que je me parfume, que je prenne du temps pour moi, que j'arrête d'être là pour les autres quand ça ne va déjà pas pour moi.



Je suis déjà très fière d'en être arrivée où je suis, au prix d'efforts qui m'ont parfois paru insurmontables, mais que j'ai toujours su mener à bien, malgré tout ce qu'on a pu penser. Je vis avec une maladie pas tous les jours facile, mais je vis bien, ça ne se lit pas sur mon visage, et ça ne transparaît pas quand je parle. Je suis quelqu'un de plutôt raisonnable maintenant, et je m'améliore de jour en jour. Et je suis arrivée 31ème sur 1600, je ne suis pas la moitié d'un imbécile comme on dit.

Alors tout passe, ça ira mieux demain, même si ça ne va pas du tout aujourd'hui, je vais sécher mes larmes, je vais boire une pinte ce soir et je vais fermer les volets avec le sentiment d'une journée accomplie.


samedi 11 octobre 2014

J'ai peur

Cette nuit, ce soir, j'ai peur.
Je repense à plein de trucs, j'ai des pensées qui s’entremêlent,  j'ai l'humeur qui se chiffonne et les sourcils qui se froncent.


J'ai peur de ne jamais trouver quelqu'un qui me corresponde. Peur de rentrer chez moi, et que personne ne m'attende. Peur que mon prince charmant n'existe pas, qu'il ne pense même pas à moi, qu'il m'ait oublié déjà. J'ai peur de finir seule, j'ai peur d'être abandonnée. J'ai peur d'accorder ma confiance à nouveau, de m'abandonner, de croire quelqu'un qui me dira je t'aime. J'ai peur de les prononcer d'ailleurs ces mots, je ne veux plus les prononcer en premier, je veux les attendre, comme une prière chuchotée le soir.
Je voudrais tellement trouver quelqu'un qui me mérite, et je dis pas ça en étant prétentieuse. Je voudrais qu'on se complète, qu'on ne soit pas tout le temps sur la même longueur d'ondes, qu'on puisse s'enrichir l'un l'autre tous les jours de notre vie.

J'ai peur de faire le premier pas, d'envoyer un texto, de dire comment ça va ta journée. J'ai peur d'ennuyer. J'ai peur de devenir chiante et aigrie, de ne plus savoir comment me décider, d'être trop princesse, d'avoir des goûts de luxe, de devenir moche de coeur.
J'ai peur de ne pas réaliser mes rêves, j'ai peur d'aller nulle part sans but, j'ai peur des gens que je pourrais rencontrer, j'ai peur des nouveaux amis que je me fais, et si ils n'étaient pas sincères , j'ai peur d'avoir peur. J'en peux plus d'angoisser comme ça.

J'ai peur de ne pas réussir mes études, j'ai peur de ne jamais avoir mon permis, j'ai peur de perdre cette petite étincelle qui me caractérise parfois, j'ai peur de devenir autre, de devenir un peu bizarre, j'ai peur de perdre mon temps, j'ai peur de la nouveauté, j'ai peur de ce qui pourrait arriver. J'ai peur qu'on ne me comprenne plus, de devenir transparente, semblable à toutes ces filles que je déteste.

J'ai peur de demain, mais à plus haute échelle. J'ai peur des barrières qui vont se dresser et que je ne connais pas encore. J'ai peur de ma maladie, j'ai peur qu'elle m'emporte. J'ai peur de moi, j'ai peur de mes réactions parfois.

J'ai peur parce que je suis humaine, peut-être un peu trop.

jeudi 9 octobre 2014

Une rencontre

Ce serait drôle de se laisser aller à une rencontre, se dire bonsoir qu'est-ce que vous faites ici , quelle joie de vous croiser en ces lieux, je veux que vous éclairiez ma nuit.
Pour une fois, relâcher la pression, se donner non pas inconsciemment mais en connaissance de cause, savoir qu'il n'y aura pas forcément quelque chose au bout, mais y aller de bon coeur quand même et à pleine vitesse.
Ce serait l'idéal de se croiser sans même se saluer, juste se reconnaître, s'enivrer l'un de l'autre et puis être. Tu l'entends ton coeur qui tambourine, dis tu l'entends ? C'est juste des pulsions félines qui te détournent du droit chemin. Mais c'est si bien, c'est si bien.
On pourrait aussi, si on était un peu plus courageux, se rencontrer, parler pour aller mieux. Se dire je t'aime pas non je te désire, et voir si l'autre boit notre rire. Faire lever des soleils au milieu de la nuit, s'entendre dire qu'on n'est pas pareil que de toute façon on n'a qu'une vie. Et puis se blottir l'un contre l'autre pour sentir un peu de chaleur, se savourer, se contempler de l'extérieur.
Faudrait qu'on le fasse ce putain de pas, faudrait qu'on l'tente. Qu'on soit présent, sur le qui vive, près pour la descente. Se dire des mensonges et croiser les jalousies, penser très fort je suis là parce que tu me plais , je suis là parce que j'en ai envie.


mardi 7 octobre 2014

Une relation

Très récemment ( c'est-à-dire hier soir ) , je me suis demandée ce qu'était une relation, et à partir de quel moment on peut dire qu'elle commence et qu'on lui donne du sens.


D'après le dictionnaire, relation : Caractère, état de deux ou plusieurs choses entre lesquelles existe un rapport. C'est dans ce sens que j'entends le mot relation.

Quand est-ce que ça commence, et d'ailleurs pourquoi ? Est-ce que c'est juste une combinaison de faits, un contexte qui peut dire qu'on a une relation avec quelqu'un ? 
De même, il existe tant de types de relations ( familiales, amicales, amoureuses... ). On différencie nos sphères sociales en fonction de la teneur de ces relations, me semble t-il, on adapte son comportement en fonction de son interlocuteur, j'ai vu ça en psychologie du développement de l'enfant. 

Connaître l'autre, est-ce que c'est être en relation avec lui ? Je connais sa couleur fétiche, sa date et son lieu de naissance, et l'épice à laquelle il est allergique. Est-ce qu'on peut dire que j'entretiens une relation avec lui ? Je ne pense pas, non. 

Une relation, c'est d'abord la construction d'un rapport, comme le dit très justement la définition. Je peux très bien connaître l'autre, mais n'avoir aucune relation avec lui, ou alors entretenir une relation totalement neutre, chose que je fais pas mal avec certaines filles de ma classe qui ne m'intéressent pas du tout. 

Une relation, ça mise d'abord sur un acquis commun. Un hobby, des sentiments, une classe... ensuite, la relation amicale par exemple, se base sur des valeurs comme la confiance. J'irais même jusqu'à dire partage. 



Bref, je réfléchissais à cela hier, bien calée dans mon lit, et je me disais que je n'étais pas prête pour une nouvelle relation ( entends amoureuse ici bien entendu ). J'ai besoin de prendre du bon temps, de me poser pour me recentrer sur moi-même, et ces conditions font qu'il m'est impossible d'accorder du temps affectif à qui que ce soit. Bien entendu, si je tombe sur un type vraiment bien, qui me propose quelque chose d'un peu plus sérieux, j'y réfléchirais à deux fois, car on ne sait jamais ce qui peut arriver. 
Mais j'ai envie de faire les choses bien pour une fois, ne pas me presser, ne pas me dire lui c'est le bon le dernier des derniers à peine ensemble. J'ai envie de construire quelque chose de différent. Avant, j'étais un peu château fort, grande pyramide et palais des 1001 nuits. Maintenant je suis plus petit cottage anglais. Je table plus sur ce qui tient, qui est mignon, et qui n'en jette pas plein les yeux. 

" c'est en croyant aux rose qu'on les fait éclore. " Anatole France 

lundi 6 octobre 2014

Tous ces bonheurs à venir...


Embrasser l'amour de ma vie pour la première fois. Réussir mes études. Déménager, avoir mon petit chez moi de grande. Installer une télé et une livebox. Ouvrir mon cabinet. Le premier salaire. Apprendre à cuisiner un poisson. Un rouge à lèvre Chanel. Me marier. Avoir des enfants, les élever. Reprendre le violon. Danser encore et toujours. Manger des glaces à Rome et savourer la pluie à Londres. Boire une bière en Irlande. Vivre près de mes parents, les revoir souvent. Correspondre avec mes amis. Les réunions d'anciens du lycée. Choisir des vêtements de naissance. Rendre les clés de ma chambre d'étudiante. Faire un emprunt pour une maison. Avoir mon permis, acheter une Fiat 500. Refaire le papier peint. Faire de l'origami. Apprendre le tango. Un week-end dans le Sud. Apprendre à faire du ski ( enfin ! ). Louer une maison de vacances. Tout laisser derrière soi. Acheter une machine à laver. Et un frigo qui fait glace pilée. Un sac Mickael Kors. Des virées régulières à Paris. Faire de l'humanitaire.

Et tant d'autres auxquels je ne pense pas encore...

dimanche 5 octobre 2014

A cet inconnu qui passe

Je voulais te dire merci, simplement parce que tu te fais rare, qu'on ne te croise pas tous les jours et que tu peux illuminer un jour de pluie. En traversant la rue, en m'asseyant dans le bus ou bien en faisant la queue dans une file d'attente interminable, nos regards se sont croisés. Et tu m'as souri. Ô toi faiseur de miracles, être somme toute banale, je veux te remercier.

Tu n'y peux peut-être rien, tu souris peut-être souvent, à n'importe qui. Mais tu m'as souri à moi, et ce petit moment où nous avons pu échanger de l'intimité, une sorte d'humanité presque, m'a fait chaud au coeur. C'est précieux les sourires, soleils ardents d'un jour, petites gourmandises dont on se délecte.

Ça partait d'un bon sentiment, c'était même de l'amour gratuit, maintenant c'est évident. Tu te fais rare, passeur d'amour, tu te fais rare. Ton sourire voulait simplement créer un lien, un contact social, dire " comment ça va aujourd'hui ? " , ou bien " je vous trouve très jolie mademoiselle " .

Je te souris d'abord, je te le rends ton sourire, d'abord par politesse et un peu par surprise. Et puis je me souris à moi-même, parce que la gentillesse gratuite, ça existe encore.


Merci.


vendredi 3 octobre 2014